Des injections de toxine botulique en neurologie

Des injections de toxine botulique pour traiter les mouvements anormaux et symptômes de nombreuses maladies neurologiques
La toxine botulique a permis de révolutionner le traitement de certains mouvements anormaux, en particulier les dystonies du cou, le blépharospasme, l’hémispasme facial, ... Elle est aussi utilisée pour traiter certaines affections neurologiques comme la migraine chronique. Aux Cliniques de l’Europe, le Dr Françoise Piéret, neurologue, réalise ces injections depuis 2008 et présente une expertise dans la plupart des indications thérapeutiques de toxine botulique.
Indications
En voici un aperçu :
- toutes sortes de troubles responsables d’une hyperactivité des muscles comme les dystonies cervicales ou autres dystonies focales, le blépharospasme, l’hémispasme facial,…
- la spasticité après un AVC, où elle améliore considérablement les capacités fonctionnelles et les douleurs du patient et permet de réduire les complications ostéo-articulaires au long cours
- la spasticité dans la sclérose en plaques
- les spasmes et dystonies focales dans la maladie de Parkinson
- la migraine chronique, c-à-d avec minimum 15 jours de céphalées par mois qui n’a pas répondu aux traitements de première ligne
- l’hyperhidrose focale (c-à-d une transpiration excessive localisée)
- certaines douleurs neuropathiques
- le bruxisme
- …
Comment se passent les injections ?
« Les injections sont toujours précédées d’une consultation neurologique préalable pour bien définir l’indication et établir le schéma des injections par une analyse minutieuse du problème et des muscles impliqués dans le mouvement anormal », souligne la neurologue.
Ces injections se font soit en intramusculaire, soit en sous-cutané, en fonction de l’indication.
« Concrètement, pour les injections intramusculaires, j’utilise un appareil de détection et stimulation musculaire permettant de bien cibler les muscles impliqués dans la contraction involontaire », explique le Dr Piéret.
Effets secondaires
La neurotoxine botulique présente un excellent profil de sécurité en raison de l’absence d’effet systémique. « Les effets indésirables sont peu sévères et transitoires : hématome local, faiblesse transitoire d’un muscle avoisinant, troubles de la déglutition transitoires, sécheresse oculaire, larmoiement, maux de tête transitoires, et dans de très rares cas, une réaction allergique peut se produire mais elle est normalement sans gravité », détaille la neurologue.
Un effet déjà vite ressenti
Les patients peuvent compter sur un effet après 8 à 12 jours.
L’efficacité du traitement est de 3 à 6 mois. Les injections sont répétées à un rythme déterminé par la pathologie et les besoins du patient mais doivent être espacées d’au moins 3 mois afin d’éviter la production d’anticorps neutralisants qui risquerait de limiter son efficacité au long cours.
Remboursement
Pour certaines indications thérapeutiques, un remboursement a été approuvé pour trois neurotoxines en milieu hospitalier uniquement, et avec des conditions variables. N’hésitez pas à demander plus d’infos à ce sujet à votre neurologue.